Focus sur Florent Agostini : Auteur/Réalisateur.
Florent Agostini est né à Beaumont dans le Puy-de-Dôme et a obtenu son baccalauréat en 2010 à Clermont-Ferrand. Ayant exploré les petits projets de films amateurs depuis son plus jeune âge, il part à l’ESEC pour étudier le cinéma à 18 ans.
Il décide de quitter l’université après sa première année théorique afin de travailler sur un téléfilm, les « Anonymes », réalisé par Pierre Schoeller. Par chance, il obtient le poste de technicien de diffusion pour la chaîne de télévision BFMTV, ce qui lui permet de se forger une vision du monde. Ce métier relativement éloigné du 7e art, libérant parfois des frustrations considérables, devint sa plus grande source de détermination.
Florent Agostini crée en 2015 le Label SIMILAR MIND, nom sous lequel il lance l’écriture de son premier court métrage, Similaires. Attaché à ses racines auvergnates, il décide de filmer l’intégralité de cette satire sociale écologique dans un environnement qui l’a vu s’épanouir d’un enfant à un homme, entouré de sa famille et d’amis d’enfance. Début 2017, il décide d’organiser le tournage de Reflets, une nouvelle satire sociale sur le thème de la pauvreté.
Florent Agostini répond à nos questions :
Parle nous de toi
Je m’appelle Florent Agostini, j’ai bientôt 30 ans, j’ai grandi entre la Corse et l’Auvergne, j’ai fait une école de cinéma quand je suis arrivé à Paris en 2010, j’ai fait une année théorique mais je n’ai pas continué l’école pour des raisons personnelles.
Je me suis retrouvé à la télévision par un hasard qui n’en est peut-être pas un parce qu’aujourd’hui ça va faire quasiment 10 ans que je travaille en tant que technicien entre les chaînes d’informations et je dirais que c’est vraiment le fait de travailler à la télévision qui m’a aidé à trouver ma voie artistique dans le cinéma.
Voir passer pendant des heures et des heures des flux d’informations, c’est ça qui m’a poussé, d’une certaine manière à commencer l’écriture de films d’anticipation, c’est à dire des films qui sont très critiques et très satiriques sur la société, du coup, j’ai monté mon cinéma exclusivement vers des dystopies et des films où les vices de notre société sont poussés à l’extrême pour, justement, apporter un nouveau point de vue et pousser le spectateur à avoir une réflexion sur la société dans laquelle il vit.
Sur tes films, Reflets par exemple ?
Reflets c’est un film qui parle de pauvreté, plus précisément de la banalisation de la pauvreté dans les sociétés occidentales, la pauvreté c’est un sujet que j’ai toujours voulu un peu traiter parce que depuis tout jeune j’ai été très sensibilisé à la solidarité, pour moi c’était important de faire un focus sur cette problématique la, et parler de la recrudescence de mendiants, à travers un prisme qui est un peu nouveau, à travers une société où la pauvreté serait tellement banalisée qu’elle deviendrait nécessaire à la société pour « rassurer » la plus grande partie de la population.
Quelque chose que tu voudrais ajouter ? Sur ton expérience avec Allindì ?
Allindì c’est une bonne expérience dans le sens où, grâce à la plateforme, on peut avoir de la visibilité, c’est ça aujourd’hui, je pense, le plus important, ce n’est pas forcément gagner des 1000 et des 100 mais c’est surtout d’arriver à toucher les gens, et pour toucher les gens il faut arriver à être diffuser. Allindì c’est quand même quelque chose d’assez formidable pour le cinéma corse, ils apportent une vitrine pour plein de gens, y compris les jeunes dont je fais parti pour justement permettre, pas seulement aux corses mais aussi à tous ceux qui sont en France et peut être bientôt à l’internationale, de pouvoir voir ce qu’il se fait en Corse, sur la création insulaire.
Les films de Florent Agostini sur Allindì :
Modèles d’interaction (Similar Mind Production) : Pendant l’épidémie du Covid-19, un jeune homme organise une fête pour son enterrement.
Voir modèles d’interaction sur Allindi.com
Reflets (NewKid Production, Enola Films, Similar Mind) : Dans une société proche de la nôtre où les pauvres occupent une place décisive pour le bon équilibre de la communauté, Léria, une jeune femme dans le besoin, passe un entretien d’embauche.
Contact (NewKid Production) : Une jeune femme tente de rassurer sa mère sur ses nouvelles activités mais la conversation est écourtée.